Les Fondations des ponts en France. Sabots métalliques des pieux de fondation, de l'Antiquité à l'époque moderne

A partir d’un inventaire des sabots de pieux de fondation actuellement connus en France, l’auteur retrace l’histoire d’une technique de construction mise au point dans l’Antiquité romaine et utilisée sans grand changement jusqu’à la veille de l’époque contemporaine. L’intérêt précis porté à ces grandes pièces de fer forgé, retrouvées dans toutes les régions de France comme d’autres pays limitrophes, lui permet d’observer les techniques mises en œuvre pour ces armatures métalliques, et leur évolution dans le temps.
Cette étude technique, placée d’emblée dans la longue durée, illustre la pérennité, jusqu’à nos jours, des techniques antiques les plus sophistiquées, apportées en Gaule par les conquérants romains et conservées ensuite durant des siècles par les artisans et les constructeurs des ouvrages d’art.

Dans la construction traditionnelle d’un pont, la mise en place des fondations de piles constitue l’un des défis techniques les plus ardus; en cas de fondation subaquatique, des difficultés supplémentaires doivent être résolues par les ingénieurs et les équipes de constructeurs : la stabilité de l’ouvrage et son devenir, en tenant compte des vibrations dues au passage des véhicules, de la force du courant et des affouillements susceptibles de creuser jusque sous les fondations, la conservation des parties en bois, soumises à diverses dégradations en milieu humide, dépendent pour une bonne partie du soin apporté à ces fondations.